Témoignage de Philippe


Ne jamais juger sur les apparences

Tout a commencé par une rupture. J'étais amoureux, je la trouvais belle, charmante, depuis longtemps je rêvais de fonder une famille, avoir des enfants, elle m'avait promis que nous en aurions un. Elle avait eu une fille d'une précédente union. J'avais repris les études et je terminais ma première année d'école des beaux arts. Nous étions ensemble depuis quatre ans. Je ne connaissais pas Dieu. Pour moi, Dieu, comme beaucoup de monde, était une invention humaine pour mieux asservir, avilir. Et ceux qui se disait chrétien ne me donnaient pas envie de l'être.

Notre union n'était pas déclarée, ce qui lui a permis, à la veille de mes examens de fin d'année, de me mettre à la porte de notre appartement, sans préavis, l'appartement était à son nom. Elle avait un amant depuis longtemps, je n'ai rien vu venir. Comme un enfant j'ai appelé mes parents pour qu'ils viennent m'aider à faire face à cette situation douloureuse. Il m'ont simplement répondu qu'il ne pouvaient rien faire pour moi et que ma situation s'arrangerait. J'avais une vie de famille qui ne me laissait pas le temps de côtoyer les autres étudiants, et je préférais la compagnie de ma famille. Je suis allé m'effondrer chez un de mes rares amis étudiant. Le lendemain j'ai pu négocier avec mon ex la possibilité de rester dormir sur le canapé jusqu'à la fin des examens. La petite, cinq ans et demi, m'a demandé de rester en me tendant ses jouets, elle ne comprenait pas ce qui se passait.

Ce même jour un des étudiants me proposa de venir à une réunion de prière le lendemain soir. Comme je ne savais pas quoi faire et que je n'avais pas envie de rentrer trop tôt j'ai dit oui. Le lendemain soir je suis allé, à cette réunion de maison. Quand je me suis assis sur leur canapé ils se sont mis à louer, chanter, danser devant leur Dieu invisible au nom de Jésus. Je suis resté prostré en me demandant ce que je faisais là. A la fin de la réunion un petit homme me demanda ce que je voulais. Je lui ai résumé ma situation présente. Il a simplement dit, en posant sa main sur mon épaule et en fermant les yeux : « Jésus, occupe toi de lui ». Il m'a tendu la main et m'a dit : « A la semaine prochaine, si tu veux ». Quand je suis sorti de là, je me suis juré de ne plus y mettre les pieds, j'en ai même ris, en me disant qu'il ne pouvait pas m'en arrivé plus qu'aujourd'hui. Après la rupture, la rue et maintenant les fous de Dieu !

Le lendemain, durant la journée, il s'est passé quelque chose d'étrange. Trois personnes de l'école sont venues me voir en me demandant si j'avais bien rompu avec ma compagne. Je leur ai dis que oui, mais le troisième, je l'ai attrapé au col et collé contre un mur en lui demandant pourquoi il me posait cette question. C'était en fin d'après midi et il m'a dit, apeuré par ma réaction : « ça ne se voit pas ». Je l'ai laché et il est parti. Je me suis alors introspecté. En moi, il y avait une grande paix. La souffrance intérieure que je trainais depuis des années avait disparu. J'étais bien, en paix et ca se voyait.

Le problème, c'est que ça se voyait. Quand je suis rentré chez moi, mon ex a vu aussi que j'étais en paix. Elle s'est alors enflammé de colère comme jamais je ne l'avais vu. Chose encore plus étrange, je voyais un voile blanc autour de moi qu'elle ne traversait pas. Je n'entendais pas ce quelle disait. Elle continuait a crier en faisant des vas et viens devant ce rideau. Mais quand elle dit : « Il va dormir ici avec moi ce soir. Et demain je ne veux plus te voir » le voile à disparu. Elle est sorti de l'appartement. C'est alors que j'ai plié le genoux et j'ai dis : « Toi Dieu si tu existes il faut que tu me tire de ce pétrin et qu'il ne dorme pas ici, en ma présence. » Je me suis alors levé immédiatement et suis allé à la fenêtre. Son amant partait. Elle est rentré sans dire un mot et est allé se coucher. Je n'ai pas beaucoup dormi.

Le lendemain matin, dans la classe, une voix s'est faite entendre. « Va voir ton ami Thierry, il a une place pour toi ce soir ». Je n'avais jamais entendu de voix de ma vie mais j'ai obéis. Il avait une place pour moi, chez lui, trois étudiants en agriculture avaient fini leurs examens et avaient déménagé pendant le weekend. J'avais une chambre pour finir l'année, j'étais soulagé. Problème, la voix m'a dit autre chose. « Demande à toutes les personnes de ta classe (40 élèves) de venir t'aider à déménager ce soir ». Je ne sais pas si vous connaissez la faune des écoles des beaux arts ! La plupart vous feraient changer de trottoir rien qu'à la vue, mais pas tous, il y en a des corrects. Je n'ai pas obéi à la voix. Je n'ai demandé qu'aux gens physiquement correct. Je leur avais donné rendez-vous à 17 heure. A 17H05 personne... 17H10 personne... 17H15 qui vois-je arriver ? Ceux à qui je n'avais rien demandé, ceux à qui je ne voulais rien demander. L'appartement de mon nouvel ami, Thierry, était deux immeubles à coté du mien, encore une surprise quand on sait que la ville est grande et que des appartements étudiant il y en a partout.

Résultat des courses, je faisais les cartons, je démontais les meubles, cinq personnes les descendaient, les chargeaient dans leur voiture (Diane orange). Du fait qu'il y avait trois chambres de libre, cinq autres personnes remontaient mes affaires et les mettaient dans une des chambres. A 18h30, quand mon ex est arrivée tout était fini. Je lui ai rendu les clefs. J'ai remercié tous ceux qui sont venu m'aider. Quand la dernière voiture est partie et que je me suis retrouvé seul dehors, une nouvelle voix s'est faite entendre. Elle ma dit « Tu ne jugeras plus aux apparences ». Dans mes vagues souvenirs un certain Jésus avait dit quelque chose comme ça. J'ai alors cherché qui était ce Jésus. Quelques temps après je lui ai donné ma vie.
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